"Pas vendu... pas perdu" ?

Il n'y a probablement pas plus "anti-trading" que cette expression populaire. Elle va à l'exact opposé des principes de la gestion de risque.

Un exemple récent ? ORPEA, j'ai entendu cette expression tout au long de l'année 2023, avec notamment l'argument que l'action ne vaudrait pas moins que la valeur des actifs immobiliers.

Il ne faut pas oublier que le prix de l'action peut ne pas refléter ni même prendre en compte le bilan de l'entreprise. Concernant ORPEA, si l'on ne décide pas de liquider la société et donc de vendre les actifs immobiliers c'est que quelqu'un, quelque part, veut que la boîte survive... et donc, finalement très logiquement, le marché va la pricer non plus comme une "value" mais comme un "growth" (càd les revenus futurs). Or les éventuels bénéfices seront absorbés pendant des années (des décennies !), de fait... l'action ne vaudra rien avant looooongtemps.

Une leçon simple : on n'ouvre pas une position si on a pas calculé combien on s'autorisait à perdre sur celle-ci et combien cela représente par rapport au capital ?